Publié le 8 mars 2018

Financement de la recherche : Un rattrapage qui fait du bien

Lors du dépôt du budget fédéral, nous avons été agréablement surpris des investissements qui ont été accordés à la recherche scientifique au Canada et tout particulièrement à la recherche fondamentale.

En effet, ces investissements sont le reflet des positions et des revendications que nous défendons depuis plusieurs années. Nous sommes heureux que notre voix et celles des autres associations étudiantes se soient fait entendre. D’ailleurs, David Naylor, le directeur du comité d’experts mandatés pour faire un état des lieux de la recherche au Canada, soulignait à grands traits l’impact des revendications étudiantes sur cette décision :

« Ce qui a vraiment bouleversé le point de vue du gouvernement sur cette question, c'est l'incroyable réaction de la communauté scientifique et en particulier du grand nombre d'étudiants diplômés, de stagiaires postdoctoraux et de chercheurs en début de carrière qui ont fait entendre leur voix et ont dit au gouvernement, « vous mettez notre avenir en péril», a déclaré Naylor. »

Conscients du manque à gagner important qu’accusait la recherche au Canada, le gouvernement s’est donc assuré de rétablir ce retard. Au total, c’est 1,7 milliard de dollars qui ont été injectés sur une période de 5 ans dans la recherche et 1,3 milliard de dollars supplémentaires qui ont été dirigés dans le financement des coûts indirects de recherche ce qui inclut notamment l’entretien des laboratoires, les coûts reliés à l’équipement et des infrastructures, etc. D’ailleurs, le sous-financement des coûts indirects de recherche au Canada fut un thème abordé dans une étude antérieure de l’AELIÉS.

De ces 1,7 milliard de dollars, 925 millions seront dirigés vers les organismes subventionnaires fédéraux (OSF) (ex. CRSNG, IRSC, CRSH). Plus spécifiquement, c’est 354,7M$ qui seront accordés au CRSNG, 354,7M$ au IRSC et 215,5M$ au CRSH. Par ailleurs, un fond supplémentaire de 275M$, administré par le CRSH, sera créé pour le développement de la recherche interdisciplinaire et internationale. Ainsi, ces investissements signifient une hausse de 25% des budgets des OSF permettant au Canada d’être un chef de fil en matière de recherche parmi les pays du G7. (déjà utilisé) Quant à la seconde partie des 1,7M$, elle servira à financer des instituts et des chaires de recherche.

Les orientations du budget Morneau concernant la recherche sont aussi très sensibles à la question de la recherche fondamentale, ce que nous voyons d’un bon œil. Selon nous, la recherche fondamentale devrait être valorisée au même titre que la recherche appliquée. Dans les fait, c’est ensemble qu’elles forment une synergie puisque, sans la recherche fondamentale, la recherche appliquée n’aurait pas d’ancrage scientifique suffisamment solide. Au-delà des intérêts mercantiles, il faut plutôt voir la recherche fondamentale comme une fin en soi. En effet, mieux connaitre les éléments et notre environnement, notre histoire et notre culture, les dynamiques des peuples et des sociétés sont des dimensions importantes en soi. Par conséquent, les orientations du budget fédéral nous rendent optimistes quant à la vitalité de la recherche scientifique au Canada. En espérant que ce précédent ne soit que le début d’une longue tradition de valorisation de la recherche et de la science.

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