Publié le 14 avril 2020

Le français, cette langue délaissée

Afin de bien accomplir sa mission, l’AELIÉS doit constamment consulter ses membres sur divers enjeux de l’enseignement supérieur. De ces consultations sont nées différentes revendications au cours des dernières années, notamment celle sur l’implantation d’un plan d’encadrement obligatoire ou encore celle sur la mise en place d’une politique en matière de santé psychologique avec la campagne #pluspourtatete.

À la demande des membres, nous travaillons actuellement à la rédaction d’un mémoire sur la place du français à l’Université Laval. Cette recherche, rédigée par un chargé d’études, permettra de répondre aux inquiétudes de la communauté étudiante des cycles supérieurs, notamment au sujet des supports obligatoires demandés par les enseignant-e-s ou encore à la littérature utilisée pour la préparation des cours.

Qu’importe la langue dans laquelle le cours est enseigné, l’utilisation de l’anglais est prépondérante.

C’est dans cet environnement anglicisé que les étudiants et les étudiantes des cycles supérieurs évoluent. La concurrence permanente entre l’anglais et le français se retranscrit jusque dans les publications scientifiques. Le système de «publish or perish» est ancrée dans les mentalités de la recherche. Pour les chercheur-e-s, il est primordial d’être publié en anglais pour s’assurer d’être lu par un plus grand lectorat.

Pourtant, les étudiants.e.s de l’Université Laval ont déploré, lors de nos instances, la remise de travaux et d’examens en anglais, ainsi que la mise en place progressive de programmes de deuxième cycle entièrement dans cette langue. Cependant, la politique de l’usage du français au sein de l’Université, mise à jour en 2004, comporte un enjeu majeur pour les étudiants non francophones. Quid des personnes dont le français n’est pas une langue parlée, comprise ou écrite ?

Pour répondre à cette problématique, l’Université Laval a mise en place plusieurs ressources pour les étudiants et étudiantes dont la langue française n’est pas la langue maternelle. À l’exemple des ateliers «Rêver en français» ou encore les session intensives d’apprentissage du français ayant pour thème «Sort de ta zone de confort». Ce sont des aides précieuses pour ceux et celles pour qui le clivage culturel est une réalité au quotidien.

Le mémoire de l’AELIES, qui sera prochainement publié, encouragera notamment la mise à jour de la politique de l’usage du français au sein de l’Université Laval. Elle recommandera aussi la création d’un bureau chargé pour améliorer la valorisation de la langue française sur le campus.

L’AELIES reste convaincue qu’il faut aussi travailler au changement des mentalités que ce soit au sujet de la langue d’enseignement que de l’intégration de tous et toutes. C’est pourquoi nous croyons que le langage peut être une barrière comme il peut être créateur de lien entre les individus.

- Le comité exécutif

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